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Fin 1943, la Corse est le seul département français libéré. Mais désormais coupée de la métropole, l'île va bientôt être dépourvue de timbres, et, le 6 décembre 1943, la CFLN d'Alger trouve une solution provisoire en y introduisant des timbres d'Algérie. Pour l'émission de nouveaux timbres, on met à contribution l'imprimerie Carbonnel pour l'impression et l'imprimerie Heintz pour les finitions.
Le 1F50, qui correspond au tarif de la lettre simple, est imprimé en priorité et fait son apparition en Corse fin janvier 1944. Les autres valeurs au type Marianne sont mises en vente en Corse à partir du 17 avril 1944. Les valeurs de 2 F et de 50 F restent non émises. Quant aux timbres au type Coq, ceux-ci sont imprimés en juillet 1944 et font une timide apparition en Corse en août 1944.
Lors de la livraison des timbres en Corse, des 50 c rouge avec légende <Algérie>, appartenant à une autre série imprimée pour l'Afrique du Nord, sont distribués par erreur. En septembre 1944, une partie du stock de timbres non distribué en Corse reste entreposée à Alger, et une autre est expédiée à Marseille . Le 2 octobre 1944, la direction régionale de Marseille reçoit l'ordre de ne pas distribuer ces timbres dans sa région, puis, le 14 octobre, d'opérer une répartition des timbres dans toute la France .
Les timbres de cette série sont mis en vente générale le 15 novembre 1944 à Paris. L'Administration, craignant une forte spéculation, limite la vente de chaque valeur à 5 exemplaires par personne. Lorsque la série est officiellement retirée de la vente, le 12 mai 1945, la plupart des valeurs sont épuisées.
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